Lettre à un fils d’Afrique Images: La Déberlinisation Images: Les Bouts de Doigts de Dieu Images: Les Guérisseurs

 

« Déberlinisation »

Le laboratoire « Déberlinisation » est un mouvement d’artistes engagés dans la recherche de solution aux maux qui assaillent notre société à travers des actions et  échanges trans-frontières entre jeunes du monde et artistes qui sont chargés de gérer les mutations positives ou négatives de notre planet.

Le laboratoire est composé d’artiste international en vue d’échanges. Pour le moment le groupe est composé de quatre artistes qui vivent tous à Berlin. Les artistes viennent de différentes traditions culturelles ce qui élargit bien le spectre du groupe. Le but des artistes c’est de créer l’atmosphère multiculturelle sur un ou plusieurs lieus de travail à mener le public à des confidences au dialogue à l’échange d’idées. Les artistes travaillent sous leur propre régie, coordonnés par les organisateurs du laboratoire. 

 

Les acteurs et animateurs sont:

Mansour Ciss (Sénégal): installation et workshops, atelier multi-media
Sabel Guissé (France/Sénégal): peinture
Baruch Gottlieb (Canada): media art, video
Bernard Mayo (Congo): video animations pour enfants, dessins animés









Lettre à un fils d’Afrique  

  Cher Ami,

  Les cendres de l’histoire immédiate nous laissent un goût amer : la dispersion de l’Afrique. Et pire, notre continent est déchiré par des conflits armés, séparatistes,… L’incertitude demeure. Le doute se réinstalle. Tu le devines bien, une des raisons de ce morcellement du continent, et qui peut expliquer en grande partie le retard de notre unité, c’est le fait que les populations africaines restent encore des spectateurs muets pour tout ce qui concerne la conception et l’exécution de la politique. Déficit de démocratie, te demanderas-tu ?

 

Cher ami,

Est-il besoin de te faire remarquer aussi que la frustration, la violence et le chômage, sont le lot quotidien d’une jeunesse africaine démobilisée. Certainement, il n’y aura pas de révolution ! je le souhaite vraiment. Une reconquête des esprits est cependant programmée pour sortir les africains de la crise qui nous fouette à tous vents.  

  Justement, c’est l’œuvre des artistes, tes compatriotes concepteurs de valeurs nouvelles, qui proposent des solutions appropriées. Leur seule forme d’intervention dans ce qu’il est convenu d’appeler « Les symptômes du continent » est la créativité.

  Fort heureusement, la Biennale des Arts contemporains africains DAK’ART, nous offre des moments privilégiés, des moments exceptionnels. Elle a une grande valeur culturelle en tant que champ d’expressions plurielles.  

Aujourd’hui donc, dans leur rôle dynamique de réveil des consciences, un seul mot d’ordre : ne plus viser un esthétisme élevé ou une abstraction poussée, mais plutôt transmettre des messages purs et féconds sur la culture et les problèmes véritables du continent.

 

Cher ami,

Ce  but noble que les artistes africains se sont assigné est d’un grand intérêt pour toi. Alors, la logique te commande de les rejoindre pour la réalisation des objectifs. Et survivra l’ART Africain.

                                                                 

Kanakassy (Mansour Ciss)                                                                           

Biennale Dak'Art 1998

 

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