Le Sénégal a annoncé jeudi que les Français en situation irrégulière seraient désormais expulsés comme les Sénégalais sans papiers en France. « Ce sera charter contre charter », se réjouissait vendredi la presse de Dakar. Cette annonce intervient après une rencontre, le 13 juin à Paris, entre le premier ministre, Idrissa Seck, et le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Dans un communiqué commun, il était prévu de « procéder, à une date qui sera précisée ultérieurement, au rapatriement de ressortissants français en situation irrégulière au Sénégal ». En mars et avril, le « rapatriement » de plus de 120 Sénégalais avait provoqué des réactions indignées au Sénégal. Une quinzaine de Français qui purgent des peines de prison pour divers délits, allant de la consommation de cannabis au meurtre, pourraient être concernés par une mesure d'expulsion.

 

Projet Biennale DAK’ART : Exposition Internationale

TITRE: « Les 100 PAPIERS » ou( La chasse aux faciès ) 

Inspiré par l’histoire des sans papiers en France en particulier et au demeurant le cas des Africains souvent en situation irrégulière dans les pays du Nord.

La technique : Arts numériques tout le travail se fait à l’aide d’un ordinateur ,ensuite imprimé sur papier digital .

Dimensions : Long/Haut 153 x 107 cm

Le travail examine la problématique de l’identité en générale. L’artiste Mansour Ciss se définit comme citoyen du monde, insouciant de toutes frontières nationales, ce qui lui fait dire que l’artiste n’a pas de race. Il a choisi  ‘La chasse aux faciès’ comme titre, voulant dire «  le contrôle systématique par la police des individus de type non-européen. » ( Le Dictionnaire du Français Hachette 1989)

XXIème siècle : bienvenue sur la planète sans-papiers. A l'heure de la mondialisation, si la marchandise et les capitaux circulent librement à coup d'accords inter-étatiques, de négociations commerciales et éventuellement de coups de pieds au cul, femmes et hommes doivent eux se soumettre et montrer patte blanche dès lors qu'ils franchissent une frontière. Simple gestion pragmatique des ressources humaines ( ! ! !), comme dirait l'autre, ou déni de se déplacer comme bon nous semble ? Combien de temps encore les Etats s'arrogeront-ils le droit de déterminer l'aptitude de tel ou tel à migrer et sur quels critères (couleur de peau, origine géographique, montant du compte en banque, élections en vue) ?

Exploitation sociale, expulsion par charter ou préférence nationale en matière de soins sont le lot quotidien de ceux qui ont fait le pari de quitter leur pays. L'indignation morale ou l'angélisme sont inutiles. Seuls comptent les faits. Samedi 26 avril à 14h, à Montparnasse, une manifestation nationale est organisée en faveur des sans-papiers pour prouver que ces femmes, hommes et enfants ne sont pas simplement des clandestins anonymes juste bons à être déshumanisés. Ils ont également des visages et veulent cesser de se cacher.

(la suite...)